Interview : comment Laetitia Delens, magicienne du bonheur, aide à se soigner et à vous soigner

Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais, soudain, vous tombez gravement malade. Laetitia vous dévoile tout sur la mystérieuse maladie avec laquelle elle a été aux prises pendant deux ans, et comment elle s’en est sortie pour finalement se sentir mieux que jamais. Aujourd’hui, elle aide les autres à trouver le chemin du bonheur.

Laetitia DelensÀ propos de Laetitia Delens

- Magicienne du bonheur

- Donne des cours de mindfulness ou méditation de pleine conscience, individuels et en entreprise

- Son objectif ? Faire ressortir la version la plus heureuse et la plus saine de chaque participant(e)

- Monkkey.eu

Interview

Laetitia, vous donnez des cours de pleine conscience, à titre individuel et en entreprise. Vous êtes une véritable magicienne du bonheur qui entend faire ressortir la version la plus heureuse et la plus saine de chaque participant(e). Tout cela semble très positif, mais tout en fait est parti d’un vécu assez intense. Dites-nous-en un peu plus sur la genèse de cette passion ?

Burn outJe n’aurais jamais cru que je me retrouverais un jour dans l’univers de l’esprit, du corps, de l’âme, de la pleine conscience, de la respiration, etc. Mais ce fut une nécessité. Je tenais mon salon de coiffure et les affaires marchaient bien. J’étais très heureuse, j’avais beaucoup de bonnes clientes et mon chiffre d’affaires était correct. Mais soudain, mon monde s’est écroulé et je suis tombée très malade. Je pense que personne ne choisit d’être malade, quelle qu’en soit la cause, qu’il s’agisse d’une malade mentale ou physique. Soudain, mon corps ne répondait plus. Et comme beaucoup de gens, je ne voulais pas y croire au début. J’ai alors lutté contre mon corps et tout faire pour continuer à travailler. Mais chaque jour, je perdais un peu plus de poids, jusqu’au moment où j’ai dû m’arrêter et me reposer. J’ai en fait passé deux ans à essayer d’avancer et donc à lutter contre mon corps. Aujourd’hui, c’est le premier conseil que je donne à tous : ne faites jamais ça ! Écoutez toujours votre corps. Au bout de deux ans, c’était si grave que je ne pouvais me concentrer que deux heures par jour et j’ai fini par faire une dépression. À partir de ce moment-là, mon corps m’a obligée à l’écouter et j’ai passé deux ans dans un lit. Et pendant tout ce temps, j’ai cherché une solution, ce que chacun fait en cas de catastrophe. Personne ne veut se sentir mal : chacun d’entre nous veut juste être heureux et vivre.

Vous n’êtes jamais préparé à un tel événement et il est très difficile de ne pas savoir ce qui arrive à votre propre corps et de ne pas avoir de solution. Cette ignorance est une des pires expériences que vous puissiez vivre. Plus encore lorsque vous remarquez que plus rien ne va et que vous ne parvenez plus à avancer.

Si je vous comprends bien, au début, les choses n’ont fait qu’empirer ?

Oui, même si je pensais que mon corps était complètement à plat, il ne répondait plus à rien. En réalité, je n’étais même plus consciente. C’était si extrême, je ne savais même pas qu’un corps pouvait atteindre une telle extrémité... Face au burn out et aux personnes malades, j’ai toujours été un peu comme saint Thomas. Comme beaucoup de personnes sceptiques, j’ai aussi été élevée dans un monde où il convient de ne pas y prêter une grande attention. Je ne croyais donc pas vraiment aux signes émis par mon propre corps.

Mais pendant deux ans, tout a été de mal en pis. J’ai consulté de nombreux médecins. Je pense même que j’ai consulté tous les spécialistes de Belgique. Gand, ou encore Louvain et Bruxelles. J’ai subi une batterie de tests et tous ces spécialistes se sont accordés à reconnaître qu’il y avait un problème grave et que cette femme faisait infection sur infection. Mais aucun n’avait vraiment une solution. J’ai consulté un médecin à Bruxelles spécialiste de la maladie chronique de Lyme. Il m’a dit : tout concorde, vous avez tous les symptômes. Et les autres médecins sont arrivés aux mêmes conclusions. C’est une maladie très difficile à détecter. Et tant qu’un nom n’a pas été mis sur cette maladie, aucun traitement ne peut être mis en place. Alors vous restez en plan.

Tout simplement... Mais ne rien faire, ce n’est tout simplement pas possible. Vous reprenez alors votre tournée des médecins, peu importe où, et poursuivez vos recherches sur Internet. Le médecin à Bruxelles a réalisé des tests sur le microbiome, et a examiné tout ce qui a trait aux intestins. Une avancée. Il m’a également donné une médications et des pilules. Au bout d’un certain temps, je devais prendre neuf pilules par jour et m’injecter le contenu de deux seringues. Ce n’était pas une vraie solution, juste du rafistolage pour me permettre de survivre. Je n’allais pas mieux. J’ai alors développé infection sur infection, et je ne pouvais plus manger. Je voulais manger, mais tout ressortait, d’un côté comme de l’autre... J’étais si faible qu’au milieu de la nuit, je rampais à quatre pattes jusqu’aux toilettes. Je me sentais mal physiquement, mais aussi émotionnellement. Vous vous demandez pourquoi tout cela arrive et vous ne voulez pas vous sentir comme ça.

Deux ans, c’est très long...

En effet, j’ai dû fermer mon salon et mon compagnon et moi avons dû vendre notre maison. Nous sommes retournés vivre chez mes parents. Heureusement, ils étaient là et m’offraient un endroit sûr où aller. Je leur suis tellement reconnaissante pour tout ce qu’ils ont fait. Puis, le destin a frappé à nouveau, avec la crise du Covid. Au début, tout le monde pensait qu’il ne s’agissait que d’une grippe. Mais moi, déjà tellement affaiblie, j’avais l’impression que j’allais mourir si je l’attrapais. Mes parents et mon compagnon devaient encore aller travailler et avaient donc toujours des contacts sociaux. Ils voyaient aussi à quel point je me sentais mal à ce moment. Je ne pesais alors plus que dans les trente kilos à cette époque, un poids loin d’être sain. Mes yeux et ma peau étaient à nouveau fortement infectés. C’est alors que nous avons décidé que je devais m’isoler. J’étais donc là, dans la maison de mes parents, mais isolée de mes parents et de mon compagnon. Seule dans une petite chambre. En plus de tout le reste, la panique me gagnait... Je ne sais pas ce qui était le pire : vivre dans un corps dans lequel vous vous sentez prisonnier et malade, ou être gagnée par la panique.

Burn out coach coachingJ’étais là, désespérée et incapable de faire quoi que ce soit. Lire mes messages était même devenu impossible : chaque effort était un effort de trop. Á un certain moment, au plein milieu de la nuit, je hurlais de douleur sur les toilettes. Je n’aurais jamais cru dire une prière, mais, assise là, je me suis mis à penser : si l’univers ou le cosmos ou Dieu ou quoi que ce soit d’autre existe vraiment, je ne mérite pas ce que je vis ici. Je veux simplement être heureuse. Et le lendemain, mon compagnon a eu l’idée de me faire écouter un podcast. Les podcasts n’étaient pas vraiment mon truc, mais je ne pouvais rien faire d’autre. Et par le plus grand des hasards, le premier podcast que j’ai écouté était le bon. Ce podcast, « On purpose », expliquait comment l’esprit et le corps peuvent se soigner mutuellement et comment tout est lié. Et j’ai repris espoir. Il s’agissait d’histoires sur les maladies les plus folles où des personnes ont connu une guérison spontanée en pratiquant la pleine conscience. Ces histoires n’étaient pas de la poudre de perlimpinpin, mais étaient scientifiquement étayées.

Ce podcast évoquait des livres. Comme je voulais les lire, ma prochaine mission consistait donc à pouvoir lire à nouveau. La bonne personne est apparue comme par « magie » sur mon Instagram le jour suivant... Rien d’autre que le coach cérébral numéro un au monde. Le coach de Will Smith et de bien d’autres. Celui-là même qui a subi trois sévères lésions cérébrales. Il a pu récupérer complètement son cerveau et est devenu expert en lecture rapide. J’ai suivi ses pas et j’ai pu en effet lire à nouveau étonnamment vite. J’ai lu ces livres et ai pu commencer un travail de méditation. Ensuite, j’ai également fait des recherches personnelles sur le microbiome. Pas encore dans l’idée d’en faire quelque chose, mais simplement pour essayer de me soigner.

J’ai fait des recherches microbe par microbe. Que mange ce microbe ? J’ai alors mis en place mon propre régime alimentaire. Dans mon cas, il convenait d’éliminer la viande. J’ai donc opté pour un régime végétalien. J’ai aussi pris des compléments alimentaires, aussi purs que possible, condition essentielle. Parfois, les gens pensent qu’un complément alimentaire n’est qu’un truc parmi d’autres. Que nenni ! Les compléments alimentaires de qualité peuvent réellement vous aider à remonter la pente. Des intestins sains, une vie saine : rien n’est plus vrai !

Un complément alimentaire n’est pas censé avoir d’effet secondaire. Asseoir les bases correctes de votre microbiome et prendre les compléments alimentaires adaptés et d'une grande pureté permet à votre cerveau et au « cerveau dans votre ventre » de mieux communiquer et d’émettre des signaux optimaux. Vous devez prendre les bons compléments alimentaires dans la combinaison adéquate et les associer à un bon régime alimentaire, sans négliger l’exercice physique et un bon état d’esprit.

Il s’agit donc d’une approche holistique : pas uniquement prendre une pilule, mais combiner tous ces éléments.

Chercher le cause de burnoutLes gens pensent toujours que la prise d'une pilule va tout améliorer. Mais ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Vous devez tout mettre en œuvre, autrement vous n’arriverez à rien. Vous devez aligner votre esprit, votre corps et votre âme. C’est ainsi que j’ai accompli un miracle pour moi-même. En trois mois, c’est un peu comme si j’étais ressuscitée. Ma plus grande avancée ? La restauration de mon microbiome, grâce à la prise de ces compléments alimentaires associés à un régime détox et un régime végan, en combinaison avec des exercices de respiration intensifs. Je n’avais jamais eu autant d’énergie. Je suis allée me promener pendant deux heures alors que je ne pouvais rien faire avant.

Même maintenant, je continue à guérir là où je le peux. Mais je me suis sentie immédiatement reconnaissante et c’est ce sentiment que je veux partager avec tout le monde. Lorsque vous savez que vous pouvez vous sentir si énergique et si reconnaissant, vous savez réellement ce que signifie le bonheur.

Comment vous est venu ce déclic de partager votre bonheur et votre gratitude avec les autres ?

Immédiatement. J’ai pensé, de tout mon cœur et de tout mon corps : je dois partager cela, tout le monde doit le savoir. Vous voyez soudain quel est le problème avec le monde et comment le résoudre plus facilement si tout le monde avait cette connaissance. Mais nous rendons cette connaissance compliquée et difficile. Et notre cerveau n’est pas adapté à ces difficultés. Finalement, tout a très bien marché pour moi, et très simplement. Parfois, il suffit de s’écarter un peu des sentiers battus.

Les études le prouvent : plus vous êtes heureux, plus vous êtes en bonne santé. Mais bien sûr, vous devez savoir comment rendre ce bonheur conscient, et ne pas simplement attendre.

Après avoir décidé d’aider les autres, quelle a été la prochaine étape ?

Aide avec une burnoutTout s’est passé très naturellement. Les choses se sont enchaînées simplement. Soudain, j’ai eu envie de suivre un cours de yoga et de devenir prof de yoga. Cet enthousiasme m’a permis d’entreprendre ce que je désirais réellement. Il s’agissait d’un cours de quatre heures de yoga par jour, un cours très intensif. Et puis il y a eu les études, où j’ai découvert l’anatomie et d’autres choses.

Je ne peux pas vraiment l’expliquer, mais je pense que tout le monde a ça en soi, une sorte de vocation en fait. Beaucoup de personnes ne peuvent tout simplement pas décrire cet état ou ne savent pas quoi en faire. Ils poursuivent donc leur vie tranquillement et font ce qu’ils ont l’habitude de faire.

Mais vous, vous êtes restée longtemps sans bouger. Vous avez dû vous réinventer en quelque sorte. Et alors ?

Je pense que ce qui empêche parfois les gens de guérir, c’est l’angoisse de perdre leur réalité ou leur identité. J’entends souvent des gens que je conseille déclarer : j’ai peur de ne pas savoir qui je suis sans la maladie.

Les gens ont peur de découvrir ce qui est en eux. Je peux simplement leur dire que ce qu’ils vont découvrir, c’est simplement ce qu’ils ont voulu toute leur vie. La peur de lâcher prise les empêche de recevoir les plus grandes bénédictions de leur vie. Vous pouvez trouver ça spirituel, ou étayé scientifiquement. C’est simplement le moment magique où tout s’emboîte. On ne parle plus de médecine, de complément alimentaire ou d’holistique... Vous ne pouvez avoir l’un sans l’autre. Je pense que nous devons arrêter de tout diviser et compartimenter. Nous devons simplement œuvrer de concert et nous y arriverons. Et je pense réellement que nous pouvons créer un monde où tout fonctionne en harmonie, dès que nous embrassons, pouvons faire usage et faisons usage de ces connaissances.

Quels problèmes ou quelles questions les gens vous soumettent-ils ? Comment vous trouvent-ils ?

les gens avec le burnoutJe suis souvent la personne à qui les gens s’adressent une fois qu’ils ont déjà tout essayé et sont prêts à attaquer leur problème à la racine. C’est un parcours difficile qui demande beaucoup de travail, mais en qui en vaut la peine. Je suis la personne qui leur procure enfin une vraie solution. La personne vers qui se tourner lorsque vous en avez assez de vivre votre vie comme tout un chacun. La personne vers qui se tourner lorsque vous constatez que plus rien ne va. Un peu comme ce qui m’est arrivé. Parfois, on me pose cette question : votre vie est-elle guidée par vos propres choix ou non ? Je souhaite que les gens puissent vivre leur vie en étant guidés par leurs propres choix et non en fonction des pensées de leur entourage, transmises de génération en génération. Vivre leur vie en fonction de leurs passions, de l’amour et du bonheur qu’ils dégagent. Il ne s’agit plus d’être vécu, mais de donner une valeur à la vie.

Contactez-vous vous-même les entreprises pour collaborer ?

En tant qu’êtres humains, nous avons souvent l’habitude de forcer un peu les choses et de créer les opportunités. C’est ce que nous avons appris à faire. Mais en fait, tout peut fonctionner dans l’autre sens. Vous pouvez aussi faire en sorte que tout fonctionne naturellement. Il suffit de laisser les opportunités et les bonnes connexions venir à vous, plutôt que de les forcer. Ce que certains appellent la loi de l’attraction. Ce principe s’applique non seulement à l’individu, mais également à l’entreprise. Laissez votre entreprise se nourrir de bonheur, d’amour et de passion. Le but n’est pas le résultat final, car vous risquez alors de ne jamais avoir satisfaction. D’ailleurs, comment voulez-vous terminer par le bonheur si vous ne commencez pas par le bonheur ? Ce ne sont que des mathématiques. La formule est simple : le bonheur égale le bonheur. Et si vous commencez par le stress et si vous forcez les choses, vous n’obtiendrez que davantage de stress et de pression. Ma formule est très simple. Il s’agit simplement d’apprendre ce que signifie le bonheur, ce que signifie être heureux ? Comment y parvenir littéralement ? Quels en sont les effets sur mon corps ? Quels en sont les effets sur mon tissu neurologique ? Comment puis-je activer certaines parties de mon cerveau ? Il s’agit d’une chose très importante à faire, la plus importante de la méditation : réactiver votre cerveau. Simplement parce que nous n’utilisons pas pleinement notre cerveau et surtout, pas de la bonne manière.

Vous faites bien des exercices pour renforcer les muscles de votre corps que vous n’utilisez pas au quotidien alors pourquoi ne pas en faire de même pour votre mental ?

La comparaison est parfaite. Votre cerveau est également un muscle qu’il convient d’exercer. Mais nous ne le faisons pas, car nous n’avons pas appris à le faire. La façon dont nous avons appris à utiliser notre cerveau et la manière nous devrions l’utiliser sont à l’opposé. Votre cerveau fonctionne parfaitement pour autant que vous le laissez au repos et arrêtez de le forcer.

Vous recevez des signaux de votre corps et de votre cerveau. Quand vous avez mal de tête, vous vous demandez souvent pourquoi. Et vous vous dites souvent qu’il s’agit d’une coïncidence et qu’il est normal d’avoir mal à la tête. Mais non, ce n’est pas normal et ce n’est pas OK. C’est littéralement votre cerveau qui vous demande de débrancher la prise. Je pense que nous pourrions déjà résoudre pas mal de problèmes juste en apprenant à utiliser correctement notre cerveau et à le réactiver à son plein potentiel.

Cela semble fantastique. Mais comment agir concrètement avec ces personnes ? Supposons que je vienne vous voir et que je sois à bout de nerfs. Comment m’aidez-vous à aller à l’essentiel et à me sentir mieux à nouveau ? Par quoi commencez-vous ? Probablement par un échange dans un premier temps et ensuite ?

essentiel travail et sante burnoutJe dois bien sûr d’abord avoir quelques informations de base sur ce qui vous arrive. Je ne dois pas connaître toute votre histoire. Tout le monde pense que je dois nécessairement connaître tous ses traumatismes, mais je ne suis pas psychologue et je ne cherche pas à l’être. Dans un premier temps, j’entends simplement obtenir des informations sur les sentiments qui vous animent et sur ce qui fait vous sentir « coincé ». Ces éléments connus, je sais alors quelle zone de votre corps et de votre cerveau doit être « réinitialisée ». Voyez votre cerveau un peu comme une sorte de superordinateur. Découvrez les programmes à supprimer et ceux à télécharger à nouveau. Un ensemble de pensées ou de choses que vous croyez sur votre identité et qui finissent par signaler vos gènes. Il convient de faire ressortir toutes ces choses afin de découvrir qui vous voulez réellement être.

Les gens présentent souvent une dualité qui s’exprime en ces termes : je veux être comme ça, mais je m’en tiens à ces pensées et à ce comportement et je ne sais pas pourquoi. Nous résolvons ce problème afin que vous puissiez être qui vous voulez être, votre meilleure version en quelque sorte.

Je travaille naturellement beaucoup sur la méditation. Les avantages sont très nombreux, alors que pour beaucoup, il s’agit juste de « ne rien faire ». C’est pourquoi ils disent qu’ils ne peuvent le faire. Mais méditer est bien plus que cela. Méditer, c’est apprendre à utiliser votre cerveau et apprendre à réactiver les tissus neurologiques. Car, bien entendu, cerveau et esprit sont deux choses différentes. Le cerveau ressemble davantage à un superordinateur alors que l’esprit est ce qui le contrôle. Je conseille aux gens d’apprendre à utiliser réellement leur cerveau. J’amène leurs ondes cérébrales à une fréquence si faible que nous pouvons entrer dans les idées inconscientes qui les empêchent d’avancer. Ils sortent ainsi des ornières et ils découvrent qu’ils ont davantage de contrôle sur leur vie une fois qu’ils savent comment faire. Parce que beaucoup de personnes ont peur quand elles constatent qu’elles perdent le contrôle. C’est normal d’avoir peur, mais parfois, il faut apprendre à lâcher prise pour reprendre le contrôle. Et c’est ce que je fais finalement : apprendre à utiliser correctement votre ordinateur, jeter les programmes qui coincent et y installer ce que vous voulez vraiment. Et je le fais au moyen de la pleine conscience. J’utilise le mot « méditation », mais, pour moi, ce terme recouvre un éventail très large d’outils. En fonction de la personne assise en face de moi, je propose vraiment toutes sortes d’exercices. Chacun a suivi un parcours spécifique et a donc besoin d’une approche unique. Mais, en fin de compte, nous atteignons la même destination. Nous allons examiner votre raison de vivre, de vous lever le matin, le substrat de vos pensées et vos émotions. Et non l’inverse, ne pas laisser vos pensées et vos émotions vous forcer à réagir d’une certaine manière et à « réparer » votre personnalité.

La méditation de pleine conscience ou mindfulness est donc la première étape, mais prévoyez-vous aussi quelque chose en matière d’alimentation ?

Alimentation et nutrition burnoutJ’aborde toujours l’aspect de la nourriture, car elle est aussi une information, et envoie des signaux à votre cerveau. Mais je ne suis pas diététicienne... J’en parle toujours parce que je trouve que la nutrition est un sujet très difficile. Il y a tellement d’études avec des résultats très contradictoires dont les auteurs sont tous complètement convaincus que leur point de vue est la bonne réponse. Mais ce n’est pas possible quand il y a tant de contradictions. Je ne peux que recommander aux gens de faire examiner leur microbiome. Pour qu’ils sachent à quoi s’en tenir. Je suis heureuse d’examiner la question, mais je ne peux pas donner de conseils, car ce n’est pas mon métier. Je suis là pour réparer votre cerveau et je peux vous aider et vous donner des conseils, par exemple pour mieux absorber la vitamine C, mais je ne dispense aucun conseil de nutrition.

Mais vous leur permettez de découvrir l’ensemble de cet aspect holistique ?

Oui, en effet, mais je veux que chacun déploie sa propre spécialité. Je pense que nous voulons souvent garder trop de choses pour nous, par peur, mais vous ne pouvez vraiment aider quelqu’un à atteindre la perfection que si vous vous en tenez à votre propre spécialisation et que vous laissez les autres faire la leur.

Quelle est la durée d'un parcours chez vous ?

Elle est éminemment variable. Certaines personnes s’en sortent en une seule séance. Nous pensons tous les deux de concert : waouh, si seulement c’était aussi simple ! Si ces personnes disent alors que, soudainement, elles ont à nouveau les idées claires et savent ce qu’elles veulent, alors je sais que cela a fonctionné. Je suis moi-même parfois étonnée de voir à quel point cela peut être efficace et rapide. D’autres ont besoin d’un peu plus de temps. C’est souvent le cas lorsqu’ils n’osent pas être honnêtes sur tout ou ont plus de mal à s’ouvrir. Ce qui est compréhensible, parce que c’est très effrayant de s’ouvrir de cette façon. C’était aussi effrayant pour moi. Et à ce moment précis, où vous avez déjà tant essayé et cru en tant de choses, vous voulez donner une dernière chance, mais vous restez sceptique. Celles et ceux qui viennent me voir sont en fait très sceptiques, mais je leur en suis très reconnaissante. Parce qu’il en allait de même pour moi. Je ne peux que dire : il ne faut jamais croire en quelque chose sans raison. Parce que votre cœur a une intelligence et fait en sorte qu’il arrive parfois que vous sachiez des choses. Et c’est aussi de la science de parfois juste savoir des choses. Nous savons, nous (res)sentons quand nous pouvons faire confiance à quelqu’un ou pas. Ce n’est pas un mensonge. Et c’est l’étape suivante, une fois que vous avez libéré votre cerveau. Vous pouvez aussi libérer votre cœur. On commence donc par restaurer votre « intestin », puis votre cerveau, puis votre cœur. Pour que vous puissiez vraiment vivre comme vous le souhaitez et vous sentir épanoui(e). Et aider les gens à se sentir épanouis est également gratifiant pour moi.

Je travaille d’arrache-pied, mais la façon dont je travaille est déterminante. Le stress n’est pas nécessairement mauvais ou bon, l’important est de voir ce que vous en faites et comment vous le gérez. Et c’est ce que je veux enseigner aux gens : vous avez le choix d’en faire quelque chose d’autre. Ce n’est pas parce que quelqu’un a dit qu’une certaine chose est mauvaise ou bonne qu’elle l’est vraiment. Parce que même les bonnes choses, on a parfois tendance à les magnifier dans une idéologie, mais ce n’est pas bon non plus parce qu’alors on devient dépendant et cela ne relève plus de notre propre choix.

Je constate pour ma part que l’idéologie est parfois plus dangereuse que le pessimisme ou la négativité, par exemple. Comme l’idéologie peut vous rendre plus esclave des idées et des pensées de quelqu’un d’autre que de votre propre pessimisme, il est parfois préférable, bizarrement, de rester pessimiste.

Le conseil est donc de se concentrer sur soi-même et si vous êtes plutôt pessimiste, ce n’est pas forcément une mauvaise chose ?

Non, ce n’est pas nécessairement mauvais. Et si vous pouvez apprendre à convertir toutes les qualités que vous avez, si quelque chose joue en votre faveur plutôt que contre vous, alors vous êtes vraiment sur le bon chemin que vous avez toujours voulu emprunter. Eh oui, ce parcours sera certainement cahoteux au début, mais il s’améliore ensuite...

Avez-vous des exemples de personnes qui vous ont accompagné ?

energie burn outJ’avais une fille qui présentait beaucoup de traumatismes, elle avait consulté toutes sortes de thérapeutes et elle voulait vraiment se libérer de ses traumatismes et être elle-même. Tout ce qu’elle a essayé l’a un peu aidée, mais elle n’avait pas encore atteint la véritable percée. Elle a ensuite suivi un de mes cours et je lui ai donné des conseils supplémentaires. Après, elle m’a appelé et m’a dit : « Je ne sais pas ce que vous m’avez fait, mais quand quelqu’un autour de moi est négatif, cela ne me dérange plus du tout et je suis simplement heureuse ! Même malgré tous mes traumatismes, je pardonne à ces gens. » Et je ne m’y attendais pas moi-même, car je n’ai pas toujours besoin de connaître vos traumatismes, mais je veux vous laisser faire le travail pour que vous puissiez aller vous-même vers ces programmes inconscients. Et, coïncidence ou non, quelques semaines plus tard, elle a trouvé le travail et le partenaire de ses rêves. Vous le voyez, le bonheur attire le bonheur. Donc si vous pouvez cultiver votre bonheur intérieur, vous devenez comme un super aimant pour attirer les choses que vous voulez vraiment dans votre vie.

À la longue, on se demande si tout cela est l’effet du hasard ou non, mais d’autres personnes que j’accompagne ont vécu des histoires similaires. Après avoir passé des années avec les mauvais petits amis, elles trouvent soudain le bon partenaire, etc. C’est ce qui rend tout ceci étonnamment intéressant pour moi, car les effets sont parfois beaucoup plus grands qu’escomptés. Bien sûr, j’ai l’intention de guider les femmes et les hommes pour qu’ils se sentent le mieux possible, le plus heureux possible. Cependant, je ne m’attendais pas à ce que cela puisse être si extrême dans certains cas. Cela n’en rend les choses qu’encore plus intéressantes pour moi et m’incite à des réflexions encore plus profondes.

Avez-vous des conseils ultimes pour les personnes qui nous écoutent maintenant ?

Je dis toujours aux gens : si vous vous sentez bloqué, arrêtez ! Ne vous sentez jamais coincé. Essayez juste d’envisager ce que vous faisiez d’une tout autre manière. Vous vous sentirez super mal à l’aise parce que c’est complètement différent et que vous arrêtez de croire en des choses. Vous ne devez pas croire, car vous avez une intelligence dans votre cœur qui sait déjà tout. Et c’est cette intelligence que vous devez faire entrer dans votre cerveau. Parce que je crois davantage à un « état de cœur » qu’à un état d’esprit. Votre cœur envoie les signaux. C’est une chose naturelle, la vie est faite pour vous et non contre vous. Si vous avez l’impression que la vie est contre vous, c’est parce que votre cerveau est très « câblé » à ce moment-là. Vous avez une sorte de plafond d’idées et de choses auxquelles vous croyez et qui vous empêchent d’aller plus haut. C’est la raison pour laquelle si vous voulez commencer quelque part, commencez par ne rien croire et les choses changeront déjà dans votre vie. Dites : je ne sais pas ce qui est vraiment vrai, je le verrai. Si vous admettez que vous ne savez pas, vous êtes beaucoup plus ouvert aux nouvelles informations. Tant que vous pensez tout savoir, vous avez des œillères.

arcs en ciel bonheur burnoutEt quelque chose que je fais souvent moi-même : je cherche les arcs-en-ciel. Combien de fois pouvez-vous voir un arc-en-ciel de vos yeux dans la journée ? Et je ne parle pas ici des arcs-en-ciel dans le ciel, qui, soit dit en passant, sont également merveilleux si vous pouvez les voir, mais des arcs-en-ciel qui se trouvent également sous forme de halo de lumière irisée, dans l’eau, dans les cuillères parfois lorsque vous les sortez du lave-vaisselle. Vous trouverez beaucoup plus d’arcs-en-ciel que vous ne le pensez. Voici pourquoi je donne ce conseil : parce que chercher consciemment un arc-en-ciel déplace votre attention vers quelque chose qui vous rend heureux. Nous nous sentons tous magiques lorsque nous voyons un arc-en-ciel et nous le ressentons tous comme un moment de bonheur. Par conséquent, plus vous vous concentrez sur ce bonheur, plus vous reconnaissez consciemment ces arcs-en-ciel.... Parce que certaines personnes ne voient plus leur bonheur. De cette manière, vous vous entraînez donc à voir ce bonheur. Et vous obtenez plus de gratitude en retour. Tenir un journal de la gratitude est également un très bon conseil. Notez chaque jour trois choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant. Cela semble idiot, mais cela change vraiment votre vie. Cela crée une voie dans votre cerveau pour vous concentrer sur ces choses. Si vous prenez conscience chaque jour de ce pour quoi vous êtes reconnaissant, ce sentiment ne fera que se renforcer. Il peut s’agir de petites choses. Et plus vous êtes reconnaissant pour les petites choses, plus votre cerveau cherchera activement des choses pour lesquelles être reconnaissant. La gratitude est un des outils les plus puissants pour restructurer votre cerveau en fonction de ce que vous voulez dans la vie. Et quand on est reconnaissant, on est heureux, et n’est-ce pas le but de la vie ?