On devient ce que l’on… digère

Les microorganismes de la digestion

Les microorganismes jouent un rôle dans de nombreuses fonctions du corps humain. Si ce dernier compte 10x plus de bactéries que de cellules, ce n’est donc pas par hasard. Cela dit, le caractère bénéfique ou néfaste d’un ensemble de bactéries (flore) dépend de sa composition.

En cas de troubles digestifs, de problèmes de peau ou de muqueuses, ou encore d’infections fongiques récurrentes, il est donc primordial de stimuler les « bons » microorganismes. Certaines affections chroniques comme la colite, la maladie de Crohn et les rhumatismes sont en partie causées par un dysfonctionnement de l’intestin. Après tout, nos intestins abritent 80 % de notre système immunitaire !

Cinq astuces pour favoriser les microorganismes bons pour la santé :

  1. Votre corps produit-il suffisamment d’acide gastrique ? La première étape de la digestion des protéines a lieu dans l’estomac, sous l’action de l’acide gastrique (pH 1-3). Cet acide tue par ailleurs toutes sortes de bactéries, de champignons et de parasites nuisibles. Une production insuffisante d’acide gastrique entraîne donc une assimilation incomplète des protéines, ce qui affecte non seulement la digestion, mais aussi des fonctions telles que le métabolisme cérébral… sans compter que les microorganismes nocifs ont plus de chance de survivre et de se déployer dans votre corps. Si vous prenez des réducteurs d’acidité gastrique ou sentez que vous avez du mal à digérer (surtout la viande et le poisson), vous manquez sans doute d’acide gastrique. 
  2. Stimulez votre digestion en consommant principalement des aliments végétaux et non transformés, en combinaison avec de la viande, du poisson ou des œufs. Buvez suffisamment d’eau – au moins 1,5 à 2 litre(s) par jour. Évitez le sucre, les aliments transformés tels que le pain, la pizza, les pâtes et les biscuits, ainsi que les céréales contenant du gluten (p. ex. le blé) et le lait de vache (fromage et crème compris).
  3. Optez pour des méthodes de préparation saines : plats mijotés, cuisson à l’eau, à la vapeur, au four… Évitez de rôtir ou de frire vos aliments.
  4. Pensez à vos microorganismes. Les microorganismes bénéfiques vivent de fibres non digestibles appelées « prébiotiques ». Les prébiotiques nourrissent en outre les cellules de la paroi intestinale, et en renforcent ainsi la muqueuse. Les prébiotiques se trouvent dans les fruits et les légumes, ce qui explique en partie pourquoi il est important de manger au moins 400 à 500 grammes de légumes et 2 à 4 fruits par jour. Si vous n’y parvenez pas ou souffrez de problèmes digestifs, vous pouvez prendre un complément de prébiotique à base d’amidon résistant.
  5. Restaurez rapidement votre flore intestinale après une cure d’antibiotiques. Prenez pendant au moins un mois un probiotique composé de plusieurs souches de bactérie, puis enchaînez avec au moins un mois de prébiotique.